C'est reparti pour le travail
Une fois notre petit van vendu notre nouvel objectif était bien sûr de trouver du travail. Toutefois pour le coup nous n’avons pas été très futés. Effectivement, nous n’avions pas pensé qu’il était plus facile de trouver du travail et de gagner du temps dans les démarches quand l’on pouvait se déplacer avec un engin motorisé ! Du coup nous nous déplacions à pied pendant des journées complètes pour déposer nos CV et nous avons également postulé à des demandes directement sur Internet.
Cette stratégie ne sais malheureusement pas montrée payante puisque nous avons dégoté un travail non pas grâce à notre détermination mais à Desley et Tama !! En effet, ici comme ailleurs rien ne vaut le bouche à oreille et les relations.
Nous travaillons donc pour de très bons amis à eux qui possèdent une exploitation maraîchère spécialisée dans la production de salades et herbes aromatiques.
Nous voici donc plongé au milieu de serres de verdures six jours par semaine afin de gagner quelques sous. Etant donné que nous sommes toujours en été, il peut faire parfois très très chaud sous les serres.
L’exploitation s’étend sur 5 hectares et c’est le plus gros producteur de salades du pays. Oui je sais, c’est la classe !! Nous fournissons donc la majorité des magasins de l’île du Sud et quelques villes de l’île du Nord dont Auckland.
Les salades ici ne sont pas cultivées directement en terre mais dans des canalisations en plastiques irrigués d’eau. Il s’agit d’une culture hydroponique.
Cela permet de ne pas travailler à même le sol mais à hauteur d’homme ce qui rend le travail moins pénible pour le dos et ce qui limite la saleté.
Comme il y a de l’eau qui circule en permanence autour de nous, nous sommes obligés de travailler avec des bottes en caoutchouc (on se sent très néozélandais tout à coup !).
Le travail n’est pas compliqué mais quelque peu voire carrément répétitif ! Mais bon ce n’est que pour une courte période alors peu importe.
De plus, nous avons le droit à une pause thé de 10 min le matin et une autre l’après-midi et une pause déjeuner de 30 min. Tous nos collègues débutent le travail à 5h30 mais comme nous n’avons pas notre propre transport et devons jongler entre le bus et une personne qui nous conduit jusqu’ici nous ne commençons jamais avant 7h30. Par conséquent, une vingtaine de minutes après notre arrivée nous avons déjà le droit à une pause ! Bon alors ça c’est le bon côté. Le mauvais côté de la chose c’est que nous prenons notre repas du midi entre 9h30 et 10h30 !
Benoit travaille en permanence au « rayon » salades et quant à moi j’oscille entre les salades et les herbes aromatiques.
Avant de débarquer ici nous traitions nos salades avec le plus grand respect mais dorénavant nous pouvons dire qu’avant de débarquer dans nos supermarchés elles en voient de toutes les couleurs ! Elles sont littéralement jetées avant d’être emballées.
Par contre au niveau des herbes nous devons traiter les plantes avec beaucoup plus de délicatesse. C’est bien pour cette raison que ce rayon est confié à des femmes !!
Au programme de nos journées nous avons : épluchage et emballage de salades, découpage de feuilles, « plantage » de jeunes pousses, déplacement des rangées de salades, branchage des tuyaux d’irrigation et veiller à leur bon fonctionnement, emballage des herbes, semence de graines …
En gros nous sommes mouillés toute la journée et nous sommes sales après la toute première minute de boulot !
Et comme dans tout métier il y a quelques aspects moins ragoûtants que d’autres. Etant donné que nous travaillons avec des produits naturels il y a une quantité non négligeable de perte. Nous devons donc jeter les produits non vendables et parfois il faut mettre les pieds dans la partie décharge pour récupérer les canalisations laissées à l’abandon.
Et puis ce travail demande un petit peu de condition physique puisque nous devons porter les fameuses canalisations.
Les journées passent assez lentement mais la semaine passe toutefois très vite. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer et nous avons la chance de travailler avec des gens sympa mais pas toujours très compréhensibles puisque nous devons jongler entre l’accent kiwi et indien !
Nous travaillons ici dans le but de pouvoir nous payer par la suite nos prochaines vacances. Nous avons arrêté notre choix sur notre destination et après avoir pensé à la Nouvelle-Calédonie puis acheté le Lonely Planet de l’Australie nous avons tout naturellement choisi de nous rendre en Thaïlande ! Non, non ce ne sont pas des salades !
Nous mettrons le cap là-bas pour notre dernier mois avant notre retour en France mais d’ici là nous devons encore travailler quelques semaines.